Comment devenir plus inclusif dans la création de son contenu ?

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Il est essentiel de penser à l’inclusion dans la création de son contenu. La créativité s’articule autour d’un ensemble de compétences à employer afin de plaire au plus grand nombre. Cela signifie que les réalisations doivent respecter plusieurs codes tels que : le respect des tendances, l’expression claire des avantages du produit et la capacité à imaginer ses différentes applications. Dans ce contexte, il est important de penser au plus grand nombre. Il s’agit de représenter les réalités qu’incarne son audience cible. Grâce à cette manifestation, deux objectifs sont atteints : aider les populations marginalisées à faire entendre leur voix et aborder les problématiques sociétales auxquelles certains sont confrontés quotidiennement.

Pourquoi créer du contenu inclusif ?

La campagne de sensibilisation qui m’a le plus marqué vient d’un programme destiné à aider les jeunes des quartiers défavorisés. Cet accompagnement leur permet d’intégrer les meilleures agences de communication et entreprises de production. L’organisation à but non lucratif intitulée « Create Not Hate » a pour ambition de générer du contenu inclusif avec ses étudiants. Lancée par Trevor Robinson, cofondateur de l’agence Quiet Storm en 2007, l’entité met en relation des créatifs établis avec des jeunes. L’initiative a, par ailleurs, été menée par plusieurs créatifs venant de quartiers défavorisés, créant notamment un spot publicitaire nommé « That’s Not Me » afin de dénoncer les stéréotypes raciaux.

Comment définir le contenu inclusif ?

Désormais, les campagnes de communication qui nous sont adressées sont personnalisées et adaptées à nos objectifs de vie. Orientées directement vers la consommation des produits utilisés ou encore utilisables par les prospects, ces contenus doivent, ainsi, respecter la diversité de la société et du public cible.

Quand j’évoque une campagne de communication, il est possible d’imaginer une multitude de supports. Parmi ceux-ci, on retrouve :

  • Articles
  • Vidéos
  • Posts sur les réseaux sociaux
  • Campagnes publicitaires
  • Podcasts
  • Newsletters
  • E-books
  • Livres blancs
  • Infographies
  • Illustrations
  • Lives Twitch

Employer des termes propres à des communautés est un signe de respect

De plus en plus, le jargon des publicités s’adapte et reprend les expressions utilisées par des populations marginales. Cette transformation de la langue, qui représente un avancement, est synonyme de respect et d’inclusion dans la communication. En effet, le récent passage d’Aya Nakamura pendant la cérémonie d’ouverture des J.O de Paris en est le meilleur exemple. Ces marqueurs du langage peuvent, ainsi, être ajoutés pour devenir à leur tour des standards. À l’instar du mot « chelou », terme originaire des cités, qui fait désormais partie du dictionnaire français.

Ouvrir le champ des possibles

L’utilisation dans la rédaction de son article de termes adaptés à leur audience peut aussi apporter des perspectives nouvelles. Créer du contenu en utilisant les codes de sa cible peut paraître disruptif. Cette proximité apporte également la diminution des inégalités de genre puisque ces termes renvoient souvent à des notions inclusives. Lancé par l’artiste Charlie XCX, le mouvement « brat » témoigne d’un état d’esprit décomplexé. Cet enregistrement fait office d’un véritable hymne pour une génération. Au-delà d’une micro-tendance, même les politiques s’y mettent puisque Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis, a publié une bannière reprenant le style.

Comment une campagne publicitaire de prévention a su créer du contenu inclusif ?

Introduite par la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) le 14 juillet 2024, sa dernière campagne a pour objectif de lancer un élan de fraternité. Ce spot publicitaire fait suite à l’accroissement de la haine à l’encontre de la communauté juive française depuis les attentats du 7 octobre. L’organisme a, en effet, enregistré une augmentation des actes antisémites de près de 300 % en 2024. Le lancement s’est d’ailleurs illustré par la disparition du terme fraternité de l’arc de Triomphe.

Réalisé en partenariat avec l’agence Marcel, la vidéo est un appel à la fraternité sous la bannière de l’inclusion avec comme slogan : « Quand des femmes et des hommes cachent leur identité, c’est la France qui renonce à sa fraternité. » À travers cette campagne de sensibilisation, l’organisme contre l’antisémitisme et le racisme tend à éveiller les consciences.

Une campagne qui fait office de première pierre

Comme le mentionne la Licra, ce spot est le premier d’une série qui devrait s’étaler sur plusieurs années. Lancée sous l’impulsion de Maurice Levy et de l’animateur de télévision Arthur, c’est la réalisatrice Katia Lewkowicz qui a eu la tâche de plonger les auditeurs dans le quotidien d’une famille juive. Au-delà d’une campagne impactante, l’inclusion de divers groupes ethniques témoigne d’une prise de conscience collective. Cela vise, en effet, à faire progresser les aspirations de chacun.

Maurice Levy, président d’honneur de Publicis, explique que cette campagne : « ne réussira pas à convaincre les antisémites irréductibles, mais nous souhaitons nous adresser aux jeunes et à ceux qui peuvent encore avoir des élans de fraternité. »